Autre instantané indonésien, assez fort de café, contons l’existence d’une espèce de solidarité dans la société.
C’est en tout cas une façon d’analyser le recours à certains emplois disparus ou jamais vus en France. On ne s’y attendait tellement pas que pour voir le lien entre les photos et le propos, on vous souhaite bon courage !
Citons trois exemples chopés lors d’une balade en voiture (les noms sont issus de notre imagination et hyper fortuits et toute ressemblance bla-bla-bla) :
– l’aideur-tourneur : très répandu dans les rues de Jakarta, il s’agit d’un agent de circulation, a priori assez informel. Son rôle : faciliter le tournant des voitures lorsqu’il leur faut traverser la voie accolée, ou pire, faire un virage à 180 °, le fameux U-turn interdit partout où il nous arrangerait vraiment.
On dirait que le gars choisit sa place et s’y cramponne. Qu’il vente ou pleuve, le gars (pas vu de filles, comme pour les autres mini tafs) flanqué d’un gilet flashy mouline du bras, mettant son corps en opposition des voitures qui, sans lui, ne s’arrêteraient jamais.
C’est en tout cas sur ce dernier présupposé que repose le métier d’aideur-tourneur. Le circuit économique, lui, constitue un beau défi à la générosité. Un conducteur donne la pièce quand il veut, quand il peut…
-l’aideur-traverseur remplit une fonction assez voisine, mais destinée à protéger les piétons qui, ô folie, ont décidé de traverser une, deux, voire quatre voies à circulation rapide au pire endroit. Grâce à l’aideur-traverseur, l’endroit devient moins mauvais (ceux qui auraient été tentés de dire « moins pire » sont priés de débrancher leur ordi et de ne plus adresser la parole à Jack le sectaire).
Comme son cousin (on avait dit voisin ! Oui mais ils ont le même prénom, c’est chelou…), le bonhomme met son corps en opposition au moment de la traversée. Là, c’est pour le coup assez curieux : nous offre-t-il seulement la garantie de se faire percuter à plus nombreux ? Donner la pièce pour espérer un prix de gros chez le croque-mort, ça peut avoir du sens (ceux qui préfèrent « faire sens » devront répondre de leur anglicisme devant Mattbe l’Intransigeant).
-l’aideur-gareur (l’aideur semble être un prénom répandu là-bas, paradoxal au regard de la beauté des lieux) vous aide à… Quoi, vous avez compris ?
Une petite pièce, et celui-ci vous assure l’usufruit provisoire d’une des vingt places libres que vous auriez eu du mal à ne pas atteindre. Bon, disons que le forfait inclut parfois un léger gardiennage de votre bolide.
Le point commun de ces trois jobs : pas rigoureusement indispensables, ils permettent un ingénieux partage du travail pour peu qu’un peu de bon cœur subsiste ça ou là.
BONUS : le Rain Whisperer
Là, pour le coup, c’est le nom quasi officiel que nous ont donné Aydin et Dayshat. Dérivé des Horse Whisperers, rendus célèbres par un film avec Robert Redford (« l’homme qui murmurait bla-bla-bla… »), le RW chuchote à l’oreille… de la pluie, ou des nuages.
Application pratique : vous êtes responsable d’un chantier qui (pléonasme) a déjà accumulé trop de retard. Vous êtes en Indonésie, vous n’allez pas laisser la pluie tout gâcher.
Dring ! (les bruitages de ce site sont sous-traités à Rodriguez, père et fils) Vous sonnez le RW qui, même à distance, vous débloque l’affaire.
Typiquement, il peut vous demander de placer des branches aux coins du site. Le résultat ne loupe pas : la pluie épargne les lieux, un trou perçant les nuages juste où il faut !
Gardez un peu de force dans les zygos pour cette précision de nos amis, qui semblaient y croire dur comme bitume : « ça ressemble à un donut dans le ciel. »
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- Noces-Trotteurs dans Noces-Trotteurs, suite… mais pas fin !
- carole dans Noces-Trotteurs, suite… mais pas fin !
- Hélène dans Les pays
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2 Responses to Pauvres, comme jobs ?
Y’a pas de sots métiers!
Ils ont l’air sympas vos hôtes!
Biz
Adorables, le coeur sur la main, un vrai bonheur de faire leur connaissance. On te filera les contacts quand tu iras !